« Les 12 et 13 février, la direction française de Nokia a présenté le détail de son plan de 408 suppressions de postes qu’elle entend mener en France d’ici fin 2020. Ce jour, la direction locale de Lannion en a fait de même pour justifier la suppression de 55 postes à Lannion dans les fonctions support (hors R & D) », indiquent les organisations syndicales lannionnaises qui « ont appelé à un arrêt de travail en signe de protestation contre ce projet inacceptable pour les salariés et mortifère pour le bassin d’emploi ».
« La grande majorité des suppressions de postes est « justifiée » par le regroupement d’activité dans des centres de services basés dans des pays à « bas coûts » en Europe (Portugal, Hongrie, Roumanie), en Inde et en Chine. Les organisations syndicales contestent ce modèle d’organisation où un pays comme la France n’aurait plus vocation qu’à conserver un strict minimum de salariés pour entretenir les relations avec les clients français », s’offusque l’intersyndicale. « Dans le même temps, la direction générale a annoncé l’augmentation des dividendes versés aux actionnaires. C’est d’autant plus révoltant ! Cette opération se fait au mépris des salariés qui ont su développer des compétences depuis de nombreuses années, et qui ont fait la preuve de leur professionnalisme ».
En conclusion, les porte-parole des syndicats annoncent leur intention de « continuer à mener la bataille » avec les salariés, « afin de réduire au maximum l’impact de ce plan ».