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DAS : les chiffres ne seraient pas fiables, faites attention !

Pretty young woman using mobile phone

L’indice de débit d’absorption spécifique ou DAS (aussi connu sous sa dénomination anglaise SAR pour Specific Absorption Rate) est un indice indiquant la quantité d’énergie véhiculée par les ondes radiofréquences reçues par l’usager d’un appareil radioélectrique (téléphone portable, par exemple), lorsque cet appareil fonctionne à pleine puissance et dans les pires conditions d’utilisation.

Plus le DAS d’un appareil radioélectrique est faible, moins cet appareil a le potentiel d’être dangereux pour la santé car les tissus de l’utilisateur reçoivent moins d’énergie.

Aux États-Unis, la FCC exige que les téléphones commercialisés aient un niveau de DAS inférieur à 1,6 watts par kilogramme (W/kg) pour 1 gramme de tissu. Au sein de l’Union européenne, la limite de DAS est de 2 W/kg, dont la moyenne se rapporte à 10 grammes de tissu. Pour l’exposition de l’intégralité du corps humain, le seuil est de 0,08 Watt/kg, dont la moyenne se rapporte à l’ensemble du corps.

De nos jours, à quelques exceptions près, la majorité des téléphones ont un DAS inférieur à 1 W/kg sur 10 g de tissus : leur DAS se situe le plus souvent autour de 0,4 à 1 W/kg sur 10 g. Les chiffres communiqués par les constructeurs pourraient ne pas être fiables malheureusement…

Plusieurs organisations anti-ondes avec l’aide d’experts du domaine viennent de démontrer que les constructeurs nous mentaient. Plus précisément, c’est le système entier de tests qui n’est absolument pas au point et qui est complètement éloigné de la réalité.

Ainsi, comme le rapporte Le Monde, les fabricants de smartphones respectent bien les normes en vigueur en Europe, mais uniquement lorsque l’appareil n’est pas au contact du corps. En effet, pour que leurs terminaux soient certifiés, les marques font des tests en laboratoire. Mais les conditions de tests sont complètement faussées.

Au niveau de la tête, il est obligatoire de coller le smartphone à l’oreille pour effectuer les tests, ce qui est fait par les différents constructeurs (c’est obligatoire). En revanche, pour les ondes émises au niveau du corps, la réglèmentation laisse une totale liberté aux industriels quant à la distance à laquelle est placé le smartphone. Pour faire simple, les marques peuvent placer le smartphone à 3 mètres (c’est volontairement exagéré) de l’utilisateur pour leurs tests et dire que le DAS est dans les clous. En réalité, le smartphone est plus souvent dans une poche… donc très près du corps et les chiffres sont bien différents.

En effet, en effectuant ses propres tests, tests qui correspondent à un usage réel du smartphone au quotidien, l’ANFR  (Agence nationale des fréquences) a établi que « 89% des téléphones mesurés présentaient un DAS supérieur à 2 W/kg et 25% un DAS supérieur à 4 W/kg » au niveau du corps. Certains modèles ont même atteint un DAS de 7 W/kg !

Les risques sont bien réels. Si l’OMS n’a pas encore assez de recul pour affirmer que les ondes provoquent des cancers, elle a fait un grand pas en expliquant qu’elles pouvaient en provoquer. Les ondes de smartphones doivent donc être prises au sérieux.

Ne gardez pas constamment votre portable en poche.

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