Grosses rumeurs de rachat par Nokia de la division sans fil d’Alcatel-Lucent. Le dossier est suivi de très près par l’Etat Français, car il est actionnaire et les ministres sont divisés sur le sujet.
NSN représente désormais plus de 90% du chiffre d’affaire du groupe finlandais, maintenant que la division téléphonie va être cédée à Microsoft. Les 10% restants représentent les systèmes de cartographie HERE et les quelques brevets qu’il leur reste.
Des discussions entre Nokia et Alcatel se font depuis quelques années déjà, et une alliance est très probable entre les deux groupes. Ce rapprochement serait induit par le rachat de la division sans fil d’Alcatel-Lucent pour 1,1 à 1,8 milliards d’euros selon la banque d’investissement américaine Merrill Lynch.
Alcatel-Lucent, qui a quelques difficultés financières, perd de l’argent à travers cette division, et pourrait l’abandonner à Nokia, pour se concentrer sur les réseaux IP, les câbles sous-marins et le très haut débit fibre.
L’Etat Français, qui ne détient que 3,6% du capital d’Alcatel-Lucent, n’a pas de poids de décision, mais a tout de même son mot à dire. Du côté du gouvernement, les avis sont assez partagés : ils reconnaissent qu’il y a un gros problème au niveau des télécoms en Europe. Il y a quelques années, il y avait 6 fabricants européens de téléphonie mobile ; aujourd’hui, après le rachat de la section téléphonie de Nokia par Microsoft, il ne reste plus rien… ils craignent que certains emplois soient menacés par un éventuel rachat.
La situation est moins catastrophique au niveau des équipements télécoms, mais le risque d’assister à une disparition complète des acteurs télécoms n’est pas à prendre à la légère.
Source via @byKepler