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[Un Lumia sur le Kilimandjaro] Partie 1 : Les préparatifs et les mobiles en Tanzanie

J’ai eu la chance de pouvoir faire l’ascension du Kilimandjaro durant les deux premières semaines de septembre. En plus d’une expérience humaine extraordinaire, j’en ai profité pour y amener mon Lumia 920, et de le tester aux conditions extrêmes d’un trek dans la nature.

Pour ce premier article, je parle de mes préparatifs avant le départ, et de la situation du mobile en Tanzanie.

1. Mes choix matériels et logiciels

Mon but principal pour ce voyage extraordinaire était avant tout de pouvoir prendre des photos facilement tout au long des randonnées. J’avais aussi avec moi un Nikon D90 qui fut peu pratique pour réagir rapidement, car souvent rangé dans mon sac à dos ou celui d’un de mes compagnons. Il me fallait aussi pouvoir garantir suffisamment de batterie pour tenir sept jours sans recharger. Voici tout le matériel que j’ai embarqué dédié à mon Lumia (poids total 430 g, soit 1/3 du poids du D90 avec ses objectifs) :

Les batteries de secours

J’ai choisi d’emporter avec moi deux batteries d’appoint Nokia DC-16. Contenant chacune 2200 mAh, soit 10% de plus que la batterie intégrée au L920, elles sont suffisantes pour complètement recharger le smartphone et même de garder un peu de réserve pour les cas les plus critiques. J’ai préféré ce modèle au DC-18 sorti il y a six mois, qui ne contient que 1720 mAh, ce qui aurait été insuffisant à mes besoins. Le nouveau modèle DC-19 (3200 mAh) qui a été annoncé cette semaine aurait par contre été mon choix s’il était sorti plus tôt, car il apporte beaucoup plus de capacité, tout en ajoutant seulement 3 g au package.

Lors de mon séjour, j’ai principalement utilisé mon Lumia 920 en mode avion, en activant le Bluetooth de temps en temps pour partager mes photos avec un compagnon qui avait un forfait data international. J’avais aussi désactivé toutes les options qui peuvent rajouter à la consommation de l’appareil (double tap, glance screen, NFC, GPS, etc.) ; j’avais aussi désactivé toutes les tâches d’arrière plan, et activé  le mode “économie de batterie” en permanence. Avec ces réglages raisonnés, et en éteignant le mobile tous les soirs – en le gardant dans mon duvet pour éviter des dégradations de la charge liées au froid – j’ai pu ainsi garder mon téléphone en vie pendant 48h en utilisant moins de 2000 mAh. Ainsi, durant le septième jour de randonnée, j’avais encore assez de jus dans mes DC-16 pour garder le Lumia en vie un jour de plus lors de notre descente dans la jungle.

Le trépied

Avec l’idée de pouvoir faire des photos de groupe, et éventuellement des photos en pose longue, j’ai acheté l’adaptateur pour trépied Nokia HH-23 (originellement prévu pour le 808), associé à un micro trépied Cullman C50050 Twister (11€ sur un grand site de vente électronique). Malgré des revues assez critiques de l’accessoire Nokia, j’ai tout de même préféré m’en remettre à un accessoire officiel plutôt que de tenter d’autres solutions potentiellement moins chères mais aussi plus risquées. Pour ce qui est du trépied, c’est avant tout son poids qui m’a convaincu (53g), car sur le Kilimandjaro, tout gramme de trop peu se payer très chère au moment de l’ascension du dernier jour (8h de montée avec 1000 m de dénivelé par –10 degrés au dessus de 5000 m d’altitude, suivi de six heures de descente sur 3000 m de dénivelé négatif). Lors de mon premier test avec le HH-23, j’ai rapidement constaté que le polycarbonate “glossy” du Lumia 920 n’était pas optimal pour cet accessoire. C’est pourquoi j’ai aussi décidé d’emporter une coque en gel de silicone pour mieux adhérer aux “doigts” du HH-23. Au final, voici à quoi cela ressemble quand le tout est monté :

J’avais imaginé utiliser le L920 surtout pour les photos d’ensemble, grâce à son objectif grand angle 26mm ; je pensais que ça me permettrait de faire des cadrages approximatifs que je recadrerais ensuite avec ProCam. Mais j’ai finalement surtout utilisé le trépied au début. J’ai pu réaliser des photos de groupe assez sympas, mais le réflex a au final pris le dessus, car il y avait toujours un caillou pour le déposer, et que sa focale de 50 mm équivalente était suffisante la plupart du temps. Mais la vraie raison pour laquelle le D90 a pris de dessus était que nous avions apporté une télécommande sans fil qui me permettait de contrôler le cadrage une fois, et de pouvoir prendre 5-6 shoots sans venir relancer la photo. L’absence de télécommande sans fil (bluetooth?) sur les Lumia (et de façon générale sur les smartphones) est je pense une opportunité d’accessoire à développer.

Mes choix logiciels

J’avais besoin de prendre de bonnes photos, mais aussi d’avoir un timer, de faire du bracketing (pour des images HDR), et j’avais envie de tester les Time Laps. J’avais donc logiquement choisi Nokia ProCam comme app photo principale ; pour le timer, j’ai choisi Camera Pro, que j’ai longtemps utilisé avant que ProCam sorte ;  enfin, j’avais téléchargé Time Lapse Pro. En bonus, je garde toujours avec moi les applications d’imagerie Nokia telles que Panorama, Cinémagraphe, Studio Créatif et SmartCam.

Au delà de cela, je souhaitais pouvoir envoyer quelques photos en basse résolution en France en cas de faible connexion data. C’est pour cela que j’avais choisi « Image Resizing ».

Je souhaitais de plus pouvoir surveiller correctement la durée de vie de ma batterie. J’avais ainsi choisi « Insider« , qui me fût fort utile, car cette app inclut aussi des raccourcis vers les fonctions clefs en cas de voyage (lampe torche, mode avion, GPS, etc…).

Office, installé par défaut sur tous les Lumia, était aussi très important : j’ai pour habitude de faire mes comptes sur Excel lorsque je suis en voyage.

2. La situation des mobiles en Tanzanie

En me renseignant avant le départ, j’avais vu que les frais de roaming d’un téléphone français de la Tanzanie vers la France étaient exorbitants. Par contre un appel de box française vers une ligne mobile de Tanzanie est de “seulement” 24ct par minutes. Nous avions donc décidé de prendre une carte SIM locale pour permettre à nos proches restés en France de communiquer avec nous. Il nous fallait cependant un mobile pour cette carte SIM. Notre choix s’est porté sur le Nokia 101 (25€ sur internet) : il propose une très bonne autonomie (10 jours) afin de le garder toujours allumé, et son option double SIM permet d’y insérer aussi une ligne française. C’est un autre de mes compagnons qui ne souhaitait pas prendre son smartphone français qui a pris le Nokia 101 avec lui :

Il y a deux principaux réseaux de portable en Tanzanie : Airtel et Vodacom (il y en a beaucoup plus en fait, mais ces deux là sont les plus importants, avec la meilleure couverture). Après renseignements pris depuis la France auprès d’expatriés, nous avons choisi le réseau Airtel, sensé avoir la meilleur couverture du Kilimandjaro. Nous sommes donc allés dans une des plus grosses boutiques Airtel de la ville d’Arusha (environ 500 000 habitants). Alors que la vendeuse me préparait ma ligne, j’ai regardé les modèles en vente dans la boutique… Et quelle ne fut pas ma surprise (et ma joie) de découvrir que 90% des téléphones proposés dans le magasin étaient des Nokia (le reste du grand concurrent coréen) ! Très peu de Lumias (seuls les L510 et 520 étaient disponibles), mais par contre plusieurs Asha (200, 205, 305 et 308), et beaucoup de Classic (dont le très récent 105 et le 206 double SIM déjà testé sur Nokians). J’ai pris une photo à cette occasion :

Au final, la route que nous empruntions pour monter vers Kibo (sommet du Kilimandjaro) était sur un autre flanc (Ouest) que celui majoritairement pris (Sud). Sur cette route, nous aurions du prendre plutôt Vodacom, que nos guides avaient en majorité, et qui passait beaucoup mieux. De façon générale, la batterie de notre Nokia 101 s’est effondré beaucoup plus vite que prévu, à cause de la faiblesse du signal, qui rendait la recherche d’antenne permanente (ce qui pompe beaucoup de batterie au téléphone). Ainsi, notre Nokia 101 était mort au bout de cinq jours seulement. Lorsque nous nous sommes renseigné auprès de nos guides, ils nous ont confirmé qu’ils ne laissent jamais leur téléphone allumé, sauf lorsqu’ils souhaitent appeler quelqu’un. Ils ont aussi depuis longtemps maitrisé l’ensemble des points où ça capte sans réduire la batterie à vue d’oeil. La plupart d’entre eux ont aussi des téléphones double SIM et activent Airtel ou Vodacom en fonction de leurs besoins. Bref, dans des conditions extrêmes, un téléphone avec une bonne autonomie n’est pas suffisant : il faut aussi avoir une vraie connaissance du terrain.

J’ai aussi pu comprendre le poids que Nokia a en Afrique : dans la rue, la musique la plus audible était clairement le fameux Nokia tune ! Aussi, certains disaient Nokia pour dire en fait mobile (observé auprès d’une personne qui avait en fait un tel chinois dans la main!). La couverture 3G n’est pas encore complète, ce qui justifie selon moi le choix de Nokia de faire des Asha qui ne proposent pas de 3G comme le 501 : la grande majorité des habitants des pays comme la Tanzanie n’ont toujours pas accès à un réseau 3G suffisamment développé pour en profiter.

Demain j’aborderai un problème qui m’a frappé de plein fouet : l’inadaptation de WP8 à un roaming data contrôlé.

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